A l’approche des élections communales, c’est le moment de réfléchir sur ce que nous souhaitons pour l’avenir. Nous tous, habitants de la région. C’est le moment de se poser des questions, pour mieux analyser ce qui nous est proposé, tant sur le fond que sur la forme.
Le Collectif MSG en Transition ne fait pas de politique. Il est né de la recherche de solutions pour créer un avenir positif et enviable. Cette carte blanche va dans ce sens. Les idées présentées ici croiseront plus que probablement les propositions de certains groupes politiques pour les élections à venir, sans pour autant que nous soyons liés à ceux-ci.
Nous vous souhaitons une bonne lecture, et n’hésitez pas à nous contacter sur ces sujets par e-mail à msg.transition@gmail.com.
Un résumé du processus électoral, du fonctionnement d’une législature, et de ses limites en termes de connexion avec la réalité des citoyens.
A travers les élections à venir, nous allons déléguer notre pouvoir de décision à nos élu(e)s, c’est ainsi que fonctionne notre démocratie.
Lorsqu’une personne a été élue, ce n’est pas parce qu’elle est plus douée, plus intelligente, ou qu’elle sait tout mieux que tout le monde… une personne est élue, simplement parce qu’une majorité de la population pense qu’elle est la bonne personne pour s’occuper des affaires publiques.
Par la suite, nos futurs élu(e)s vont consacrer une grande partie de leur temps à la gestion de notre commune (et des biens communs, voir plus bas). Dans ce sens, nous leur accordons un salaire prélevé sur les impôts de toute la population, vu qu’ils ont moins, voire plus le temps du tout pour un autre emploi. Rien de plus normal. En deux mots, nous les rémunérons, car nous avons besoin de personnes qui consacrent du temps pour gérer notre lieu de vie à notre place.
Pendant les 6 ans que dure leur mandat, la base de leur travail sera un programme de parti (ou de « groupe »), plus ou moins éclairé selon le thème, et selon les personnes invitées à la rédaction de celui-ci.
Reprenons notre ligne du temps: après les élections, si le programme de la majorité sur lequel on va se baser est pertinent, les premières années on peut légitimement s’attendre à ce qu’il soit plus ou moins bien connecté avec les réalités et les préoccupations des personnes qui viennent de s’exprimer.
Mais au bout de 4 ou 5 ans par exemple, est ce que son contenu sera toujours pertinent ? Ne faudrait-il pas corriger le cap ? Et si oui, comment ? Sera-t-il bien judicieux de fonctionner « en vase clos » pendant 6 ans, en s’appuyant essentiellement sur un choix de l’électeur qui aura forcément daté?
La participation citoyenne active est un trésor pour les élus !
Et si… les élu(e)s s’autorisaient à corriger le cap des politiques mises en place pour qu’elles soient plus adaptées et plus pertinentes, via la création de liens forts avec la population?
Les avis et idées des citoyens motivés pourraient s’entendre, en toute ouverture, dès l’élaboration des projets (et pas uniquement pour réagir sur des choix déjà faits), afin de rendre ceux-ci mieux construits, pertinents, et plus en accord avec le moment présent.
Cette dynamique permettait également de lancer des nouveaux projets sur base des idées en présence, avec toute les retombées positives qu’on peut rêver pour notre cadre de vie.
Ce serait une belle manière d’aborder la politique locale, au plus proche de la réalité, et avec un réel souhait de « collaboration citoyenne reconnue ».
Voici 2 exemples concrets pour lesquels la participation citoyenne pourrait et pourra améliorer la vie locale:
Les budgets participatifs à Mont-Saint-Guibert: une très belle idée à relancer!
Les budgets participatifs de 2019 ont permis de soutenir des projets tels que le Jardin Partagé et le Repair Café (pour ne parler que des projets en rapport avec notre collectif).
Ce soutien très efficace a montré à quel point la participation active de la commune peut aider à enrichir la vie locale.
Aujourd’hui, ils semblent avoir disparu… Il serait formidable de réfléchir ensemble à leur réintroduction, par exemple en simplifiant les démarches et en encourageant une participation plus large. Cela pourrait être une opportunité pour donner un nouvel élan à la dynamique locale !
Autre exemple : la gestion des biens communs
Qu’est-ce qu’un bien commun ?
Un arbre dans la rue, n’est-il pas un bien commun ? Le paysage qu’on nous dessine, qu’on nous ré-invente… ne sont-ils pas des biens communs ? La nature, la bio-diversité, n’est-elle pas un bien commun (à tous les êtres vivants)? L’air qu’on respire, l’eau ne sont-ils pas des biens communs ? L’espace n’est-il pas un bien commun ?
Pour prendre un exemple précis, proche de nous, un bâtiment appartenant à l’ONE, la province, l’IMP (aussi appelé le SRJ – le grand bâtiment sur la droite quand on monte la rue des Tilleuls depuis le bas) n’est-il pas un bien commun car appartenant à la communauté… C’est à dire aux citoyens! Comme tous biens publics d’ailleurs, car ayant été acquis grâce à la contribution de tout un chacun via les impôts…
L’IMP, c’est un lieu incroyable et une opportunité inédite de création de projets! A ce sujet, et afin de proposer des idées fortes et créatives pour sa nouvelle vie, un groupe de citoyens est occupé à se mettre en place (plus d’infos suivront).
Plus largement, quand on y réfléchit, tout ce qui concerne les biens communs nous touche tous. En tant que collectif citoyen, il nous parait tout à fait logique que la population soit inclue dans les discussions relatives à l’avenir de… tous les biens communs.
Alors, peu importe votre lieu de résidence, afin d’insuffler un nouvel élan à la vie communale, interpellez, questionnez, proposez !
(avec respect bien entendu)
En échange de l’emploi public que nous leur avons confié, nous sommes en droit d’attendre que nos mandataires répondent à nos questions sur leur travail quand nous en avons. Là aussi, rien de plus normal. D’ailleurs, étiez-vous au courant que tout citoyen peut introduire une interpellation au collège communal (article 1122-14 du code de la démocratie locale) ? C’est un droit démocratique essentiel dont le but est de permettre aux citoyens de participer au débat, c’est-à-dire nous tous ! Intéressant !
Dans un avenir, espérons proche, il sera tout à fait normal pour les élu(e)s de rencontrer la population, d’expliquer leur travail, de jouer la transparence, et d’enrichir leur idées avec celles des personnes qui se manifestent (ou libres de ne pas le faire, après tout c’est aussi un travail de capitaine de navire, trouver le meilleur cap).
Pour finir cette carte blanche, quelques mots pour notre avenir à tou(te)s
Le monde change en permanence, tout le monde est d’accord là dessus… Et qui peut prétendre posséder toutes les solutions aux problèmes actuels et futurs ?
Nous allons être confrontés à de nouveaux challenges (entre autres à cause du changement climatique), que nous ne pourrons pas toujours prévoir… L’adaptabilité sera alors inévitable, et la créativité sera indispensable.
Alors, futurs élu(e)s, faites du mieux que vous pouvez le travail pour lequel la population vous a choisi. Vous avez franchi le cap des élections parce que vous êtes doués pour cet exercice, montrez-nous maintenant que vous avez du talent et surtout une vision de comment devrait fonctionner la démocratie actuellement.
Lancez-vous, surfez sur la vague des idées qui se présentent à vous dans les 6 ans à venir ! Vous savez, les bonnes idées, ça se partage. Cela ne remettra pas en cause votre légitimité et permettra qu’on vous voie comme étant réellement les bonnes personnes pour gérer la commune de manière habile et éclairée.
Chaque différence est une richesse pour tous, à condition de prendre le temps de l’écouter et, éventuellement, de s’en inspirer. Les personnes motivées et les idées sont là, on vous le garantit!
Et nous, citoyens, réagissons, interpellons, proposons, demandons, positivement, constructivement et avec respect, c’est comme ça que la démocratie fonctionne le mieux. Nos élus sont là pour ça. Chacun a du pouvoir, on a tendance à l’oublier.
Les collectifs citoyens sont précieux et représentent un des chemin pour construire l’avenir et aider à renouveler un système qui a énormément de mal à trouver un cap convaincant.
Avec confiance dans l’avenir,
Le collectif MSG en Transition

